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La nef de l'église de Boulon est romane ; le mur du nord et une partie de la façade occidentale sont construits en arête de poisson. Le portail à plein cintre qui s'ouvre au nord est orné de plusieurs rangs d'étoiles. Le chapiteau d'une des colonnes présente le sujet symbolique de l'homme aux serpents. Les fenêtres étaient étroites comme celles de Mutrecy ; mais elles ont été presque toutes remplacées par des fenêtres plus grandes. Le Chœur appartient au style roman comme la nef. Il a subi comme elle des retouches et reçu des fenêtres nouvelles. La tour est moderne à l'extrémité occidentale de la nef. On voit à l'intérieur de l'église plusieurs tombes dont les inscriptions sont illisibles : une d'elles porte la date de 1670. Dans le cimetière repose le corps de M. Claude-Louis-Subtile de Beaumont, chevalier, seigneur et patron de Martainville, Bonnebosq, Fontaine, Moulines, mort en 1778. L’arc triomphal qui sépare la nef du chœur est orné, comme la porte observée précédemment à l’extérieur, de motifs géométriques, peut-être romans, ou datant de la reconstruction du chœur au XIXe siècle. (probablement 1848). L’autel, de la première moitié du XIXe siècle, est orné de motifs décoratifs variés (calice, croix, ciboire, etc..) Il est surmonté d’une peinture représentant l’Adora- tion des Mages, datant du XVIIe siècle, sur laquelle on peut remarquer, à droite, le patron de la paroisse, Saint Pierre. On trouve dans le chœur une autre peinture de dimension plus réduite, d’excellente qualité. Elle repré- sente l’Apparition de l’Enfant Jésus à un moine et date de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. Cette toile, restaurée et repeinte au XIXe siècle, est sans doute l’œuvre d’un artiste étranger à la Basse-Normandie. Le Christ de l’arc triomphal est du XVIIIe siècle et les deux autels latéraux de 1815, au moins pour le retable et les statues, aujourd’hui malheureusement dégradés et dé- montés (une restauration peut être envisagée). Les sta- tues sont des œuvres de série qu’on retrouve dans d’autres églises de la région comme Fresney le Puceux et Bretteville le Rabet, par exemple. Elles représentent la Vierge à l’enfant et Saint Louis. Sont à noter, enfin, les fonts baptismaux de marbre à veines roses, sans doute d’origine locale (Laize la Ville), et qui, datent des années 1770-1800, et les vitraux représentant des scènes bi- bliques, de la fin du XIXe siècle. |
La chapelle Saint Jean Baptiste, Patrimoine classé ou inscrit dit 'Chapelle Saint Jean-de- Malpas’. Elle fût construite entre 1885 et 1890 par l’Abbé Alexandre Dupont, curé du vil- lage. La rumeur dit qu’elle a été bâtie avec des pierres de l’ancien château du Thuit, situé dans la commune et lieu chargé d’histoire. Elle est consacrée à Notre Dame de Lourdes dont nous pouvons remarquer la grotte toujours présente, protégée par la Sainte Vierge ainsi que les restes de nombreux pèlerinages durant lesquels on pouvait se recueillir dans la petite chapelle qui se trouve à l'intérieur de celle-ci. Au début du siècle, La Chapelle Saint Jean-Baptiste était un des lieux de pèlerinage dans un circuit qui partait du bois de DONNAY en passant par BOULON et se terminait au petit Lourdes à HEROUVILLE SAINT CLAIR |
Ferme, Patrimoine classé ou inscrit dit 'Ferme' à boulon (calvados 14220). Le ministère de la culture précise que le logis date de la seconde moitié XVIe siècle, que la grange et l'étable date du XVIIIe siècle et pour finir, que des baies sont repercées pendant le XXe siècle Boulon, calvados |
On trouve sur le territoire de la commune de Boulon un des sites les plusreigieux du Val de Laize, mais aussi de a région, au lieu-dit la Chapelle du Thuit. On peut affirmer que cet endroit est occupé par l’homme depuis fort longtemps, car le nom Thuit vient du scandinave Thueit qui désigne un essart, c'est-à-dire un défrichement, datant ici de la période des invasions vikings.
A l'entrée de la Propriété de M. Lacroix veille un chêne séculaire sur ces lieux remplis d'histoires...
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Par M.LACROIX
TOPONYMIE
"THUIT"" Mot d’origine scandinave qui désigne un essart, gagné ici par la forêt de Cinglais.
SITE
Un éperon rocheux d’une dizaine de mètres de hauteur, délimité par deux vallées parcourues par des cours d’eau avec zones marécageuses.
Un fossé bordé d’un rempart en arc de cercle, barre l’éperon au sud du coté du plateau. L’ensemble couvre environ 1 ha.
RESUME HISTORIQUE
Selon M Fixot, le THUIT était aux XIème et XIIème siècles l’un des trois château de pierre du Cinglais (avec le château Ganne de la Pommeraie et Tournebu).
La seigneurie du THUIT a appartenu à de nombreux personnages.
Il fut cité comme étant le siège d’une vicomté dans les 13ème et 14ème siècles, Enfin son importance décroissant dans le 15ème siècle. Aujourd’hui il nous reste des ruines et la porte d’entrée quelques tours qui ont été restaurés par l’actuel propriétaire (Monsieur LACROIX).
Le premier possesseur du THUIT dut être RAOUL D’ANJOU, baron du THUIT, puis son fils ainé RAOUL TESSON DE CINGLAIS qui s’en fit une baronnie particulière vers l’an 1030
Ce RAOULT TESSON posseda la tièrce partie des terres de NORMANDIE
Il avait eu l’idée de se réunir au baron du Cotentin à la bataille du VAL ES DUNES et à la vue de la banière du jeune GUIL- LAUME il se ralliera
De nombreux TESSON se sont succédés, nous avons trace d’un cinquième RAOUL DE TESSON
Et peut-être le fils du cinquième de TESSON nommé GUILLAUME DU THUIT
1230 ROBERT BERTRAND
Ensuite par des mariages il passa à la famille D’HARCOURT.
Après au 13ème siècle une alliance le transmit à OLIVIER 2 de CLISSON
VERS 1280 OLIVIER 3 de CLISSON s’étant rendu coupable d’intelligence avec les Anglais en 1343 fut décapité, ses biens furent confisqués
Pendant quelques années il passa aux mains du SIRE MATHEFELON
EN 1358 Par CHARLES V alors régent de France, le THUIT fut donné à PIERRE TOURNEBU
Puis deux années plus tard en 1360 il fut restitué à Olivier DE CLISSON IV
En 1376 CHARLES V devenu Roi racheta le THUIT à OLIVIER DE CLISSON IV. (Celui qui devint plus tard connétable) lui donna en échange un domaine en Bretagne.
Le ROI donna le domaine du THUIT à BERTRAND DU GUESCLIN vers 1378 au moment ou il était très puissant il com- mandait la BASSE- NORMANDIE
Puis vers 1379 céda à son tour le THUIT à PIERRE D’ALENCON
1412 pendant l’invasion de la NORMANDIE de l’armée ANGLAISE, le fort du THUIT fut pris.
DUCHESSE DE BAVIERRE. ! ! !
LOUIS XI en 1474 le donne à PIERRE DE St AUBIN comte du Perche
Le frère des rois FRANCOIS II, CHARLES IX ET HENRY III
Et sous le règne de LOUIS XVIII la révolution le fit rentrer dans les mains privées
Le THUIT est signalé dans de nombreux actes de tabellionage jusqu’au début du XVIIème siècle. Mais le siége en est alors établi à Saint-Sylvain.
XIX-XXème
Restitué à des héritiers de la maison d’Harcourt,
Le THUIT abandonné depuis des siècles, a été victime d’actes de vandalisme et a surtout servi de carrière. Les matériaux (mœllons de grés et de pierre blanche de Quilly) se trouvent dans plusieurs maisons de Boulon.
Le Château du Thuit dont une grande partie des vestiges est redevenue apparente, notamment avec son porche.
De plus, nous pouvons apprécier les remparts et les multiples tours qui elles aussi ont été restaurées.
Cette propriété a appartenu à de nombreuses personnalités
Acquisition du site par Pierre Lacroix.
Images actuelles de la chapelle